Le constat a été fait par l’ONU un an après le déclenchement de la guerre au Soudan. Le secrétaire général de l’ONU s’est exprimé face à la presse, à l’occasion de l’an un du conflit soudanais.
Les attaques indiscriminées contre les civils au Soudan pourraient être considérées comme des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres a fait cette déclaration devant la presse après une réunion du Conseil de Sécurité de l’ONU.
Le fonctionnaire onusien s’est exprimé sur le conflit au Soudan ce 15 avril 2024, soit un an jour pour jour après son éclatement. Pour le haut-fonctionnaire onusien, la guerre n’oppose pas seulement les forces armées soudanaises aux forces de soutien rapide mais aussi les parties en conflit aux populations civiles. Guterres a également condamné les violences sexuelles ainsi que les attaques des convois humanitaires.
Le conflit est à l’origine d’une dizaine de milliers de mort ainsi que de 18 millions de personnes touchées par une famine aigüe. Le SG de l’ONU a mis un accent particulier sur El-Fasher, au nord de l’Etat du Darfour, fort de 48 millions d’habitants. Selon Guterres, toute attaque à El-Fasher pourrait être dévastatrice pour les civils et conduire à un conflit intercommunautaire à travers le Darfour.
Au cours d’une conférence à Paris ce 15 avril 2024, des donateurs ont appelé au déblocage de 2,1 milliards de dollars d’aide humanitaire pour les victimes de la guerre qui font face à la famine. Ont pris part à cette conférence des diplomates de hauts rangs ainsi que des chefs des agences et fonctionnaires onusiens. Ce pactole sera destiné à l’approvisionnement en nourriture, en eau potable, en médicaments et à d’autres besoins urgents.
La Gazette du Défenseur-Al-Jazeera