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Le gouvernement veut y implanter un site touristique. La communauté dit n’avoir pas été informée de ce projet. 

Selon un rapport que vient de commettre l’ONG Human Right Watch, depuis juin 2022, le gouvernement tanzanien procède à l’expulsion forcé de la communauté masai de ses terres, à Loliondo, au nord du pays. D’après l’ONG internationale, la police tanzanienne utilise des moyens illégaux tels que les coups de feu, les passages à tabac, les abus sexuels, les arrestations arbitraires et les évictions forcés. 

D’après Human Right Watch, c’est le 6 juin dernier que le gouvernement tanzanien a décidé de délimiter 1500 km2 des terres Masai à Londolilo, utile à cette communauté pour leurs activités pastorales. Mais cette dernière dit n’avoir jamais été informée au préalable de ce projet. Les autorités souhaite y implanter une réserve de jeu comprenant la flore et la faune, à des fins touristiques. Deux jours plus tard, policiers, militaires et gardes forestiers sont descendus sur les lieux pour déguerpir de force les populations masaï vivant dans la zone à démarquer. 

Dans la foulée de la répression qui s’est abattue sur les habitants de cette zone, Près de 2000 habitants de plusieurs villages à travers la localité de Loliondo ont dû fuir vers le Kenya voisin pour trouver refuge ou pour se soigner. Selon les chiffres de Human Right Watch, l’assaut des forces de sécurité tanzaniennes sur les populations autochtones a causé 30 blessés, dont les femmes, les enfants et les personnes du troisième âge. 

Human Right Watch, fort de ce qui précède , rappelle aux autorités tanzaniennes que les instruments internationaux et africains des droits de l’homme protègent les droits à la propriété et à la terre des individus et des communautés, y compris ceux qui ont un régime foncier coutumier. Concrètement, conclue l’ONG, le Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels tout comme la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples interdisent les expulsions forcées. 

La Gazette du Défenseur