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La justice tunisienne accuse l’ancien président d’atteinte à la sûreté nationale. Réputé pour ses critiques envers le régime de Kaïs Saïed, Moncef Marzouki accuse ce dernier de gouverner la Tunisie d’une main de fer.

Le vendredi 20 juin 2025, un tribunal tunisien a condamné l’ancien président Moncef Marzouki à 22 ans de prison ferme par contumace, rapporte l’agence de presse Reuters. Marzouki a dirigé la Tunisie entre 2011 et 2014. Il fut ainsi le premier président de l’ère post-révolution de Jasmin de janvier 2011. La justice tunisienne l’accuse d’atteinte à la sûreté de l’État. Exilé à Paris, l’ancien chef de l’État rejette les accusations.

Moncef Marzouki reproche à l’actuel président Kaïs Saïed de gouverner la Tunisie de manière autoritaire depuis la dissolution du Parlement en 2021. L’an dernier, Marzouki a déjà été condamné in absentia à huit puis quatre ans de prison dans deux autres affaires.

Depuis février 2023, le régime tunisien mène une répression soutenue contre les voix dissidentes. Des opposants politiques, avocats, journalistes et membres de la société civile sont régulièrement arrêtés et poursuivis, pour des chefs d’accusation allant du terrorisme à l’atteinte à la sûreté de l’État.

La Gazette du Défenseur avec Reuters