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Selon plusieurs juristes zambiens, le projet de loi en débat à l’Assemblée nationale représente une menace pour la liberté de la presse et d’expression. Ils s’insurgent notamment contre une disposition plaçant l’Agence nationale de lutte contre la cybercriminalité sous l’autorité directe de la présidence de la République.

Les juristes, membres de la Law Association of Zambia (LAZ), alertent sur les dangers qu’un projet de loi portant cyber-criminalité, fait peser sur la démocratie, la liberté d’expression et la liberté de la presse dans le pays. Le texte vient d’être soumis aux députés de l’Assemblée Nationale. Dans un communiqué publié sur la page Facebook Zambia Whistleblower, auquel La Gazette du Défenseur a eu accès, les juristes fustigent les principales dispositions du projet de loi actuellement débattu.

Selon ce communiqué, le texte prévoit la prison à vie pour toute personne qui, par voie électronique, diffuse une information susceptible d’inciter à des conflits ethniques ou à des actes terroristes. Une autre disposition prévoit deux ans de prison ferme pour la diffusion de fausses informations ou de contenus jugés diffamatoires. Par ailleurs, la loi propose cinq ans de réclusion pour toute diffusion d’informations issues d’une enquête non autorisée par les autorités.

Les juristes dénoncent également la création d’une Agence nationale de lutte contre la cybercriminalité directement rattachée à la présidence, ce qui, selon eux, renforce les risques d’abus de pouvoir et d’instrumentalisation politique.Le projet de loi a déclenché une vague de protestations de la part d’activistes et d’organisations locales de défense des droits humains, qui appellent à son retrait immédiat. Le pays est dirigé depuis 2021 par Hakaindé Hichilema, un ancien opposant politique.

La Gazette du Défenseur