Selon le gouvernement américain, le président et certains membres de son cercle restreint sont impliqués dans des scandales de corruption ainsi que des violations des droits humains.
Selon l’agence de presse turque Anadolu, le Conseil national de sécurité (CNS) des Etats-Unis ont lundi 4 mars dernier annoncé des sanctions contre le président zimbabwéen Emmerson Mnangagwa et certains dignitaires de son régime. D’après Adrienne Watson, porte-parole du CNS, Mnangagwa et certains hauts responsables zimbabwéens sont impliqués dans des violations flagrantes des droits politiques, économiques et de l’homme après les élections du 23 août dernier.
Les sanctions américaines ciblent 3 entités et 11 personnes parmi lesquelles le vice-président Constantino Chiwenga, le général de brigade (à la retraite) Walter Tapfumaneyi et l’homme d’affaires Kudakwashe Tagwirei. Ces personnalités se sont illustrées, selon Washington, par des « attaques contre la société civile et les restrictions sévères imposées à l’activité politique [qui] ont étouffé les libertés fondamentales, tandis que des acteurs clés, y compris des dirigeants du gouvernement, ont détourné des ressources publiques à des fins personnelles ».
Pour sa part, le secrétaire d’Etat américain a exhorté le gouvernement zimbabwéen à s’engager résolument sur le chemin de la démocratie, des droits humains et du respect de la personne humaine : « Nous continuons d’exhorter le gouvernement du Zimbabwe à s’engager sur la voie d’une gouvernance plus ouverte et plus démocratique, notamment en s’attaquant à la corruption et en protégeant les droits de l’homme, afin que tous les Zimbabwéens puissent prospérer.”, rapporte l’agence de presse.
Des élections législative et présidentielle ont eu lieu le 23 août dernier au Zimbabwé. Des scrutins marqués par de nombreuses irrégularités constatées par des observateurs internationaux, notamment ceux de l’Union européenne. En cette période électorale, le pouvoir a persécuté les militants du principal parti d’opposition Citizen Coalition for Change, les obligeant à voter pour le président sortant ainsi que le parti au pouvoir.
La Gazette du Défenseur-Anadolu