-La police sud-africaine a interpellé le suspect fin mai dernier
-Sa demande d’asile empêchera son extradition vers la Tanzanie pour son procès
Fulgence Kayishema est l’un des derniers suspects du génocide rwandais de 1994. Selon ses avocats, l’ancien policier a demandé l’asile politique aux autorités sud-africaines. Cette demande du statut de réfugié empêcherait son extradition vers la Tanzanie. Kayishema doit y être jugé devant le Mécanisme de l’ONU contre le génocide et les crimes contre l’humanité.
La police sud-africaine a interpellé Fulgence Kayishema ce mercredi 24 mai 2023 à Paarl. C’est une ville située au sud-ouest de l’Afrique du Sud. Kayishema était un inspecteur de police au moment où se déclenche le génocide au Rwanda le 6 avril 1994.
Le suspect du génocide rwandais est recherché depuis 2001. Durant sa cavale, il a usé de fausses identités et de faux documents pour se cacher. Kayishema est accusé d’avoir massacré plus de 2000 Tutsi pendant le génocide. Il s’agit d’hommes, de femmes, d’enfants et de personnes âgées. Ces derniers avaient trouvé refuge dans une église avant de se faire exterminer.
Kayishema est poursuivi pour génocide, de crimes contre l’humanité, entre autres. Mis en place après le génocide, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a fermé ses portes en 2015. L’ONU a mis sur pied un Mécanisme international pour poursuivre les activités du TPIR. C’est le mécanisme en question qui se chargera de juger les génocidaires rwandais.
La Gazette du Défenseur avec Associated Press