L’ONU annonce qu’avec un déficit de centaines de millions de dollars, le Programme alimentaire mondiale entend accorder la priorité à la vague récente de réfugiés.
Selon l’agence de presse Chine Nouvelle qui cite le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric, la famine et la malnutrition frappe 25 millions de déplacés internes et de réfugiés au Soudan du Sud et au Tchad voisins. Depuis le 15 avril dernier, le Soudan est déchiré par une guerre qui oppose deux factions de la junte militaire. Selon les chiffres récents du Armed Conflict Location and Event Data Project (ACLED), le conflit est à l’origine de plus de 13 000 morts et de 7,2 millions de déplacés, dont 1,4 millions vers les pays voisins.
Selon la déclaration de Stéphane Dujarric rendue publique ce lundi 19 février 2024, le Programme alimentaire mondiale (PAM) accuse un déficit se chiffrant à des centaines de millions de dollars. Fort de cela, l’organe onusien entend accorder la priorité dans la distribution de l’aide alimentaire à la vague récente de réfugiés. L’effectif préexistant ne recevra par conséquent pas de dons.
Selon PAM, près de 18 millions de personnes étaient confrontées à une crise aigüe de famine au 2 février 2024. Dans un communiqué rendu public à cette date, l’organe onusien a mis un accent particulier sur l’accès à l’aide humanitaire perturbé par la situation sécuritaire : « Ces personnes sont piégées dans les zones de conflit, notamment à Khartoum, au Darfour, au Kordofan et maintenant à Gezira, et pour que l’aide leur parvienne, les convois humanitaires doivent être autorisés à franchir les lignes de front », lit-on dans la déclaration d’Eddie Rowe, représentante du PAM au Soudan.
Le 14 mars 2023, le directeur du PAM au Tchad, Pierre Honorrat a annoncé l’arrêt des opérations de distribution de l’aide alimentaire aux réfugiés soudanais dans ce pays voisin dès le mois de mai suivant, si une aide supplémentaire n’était pas accordée à l’agence onusienne.
La Gazette du Défenseur-Chine Nouvelle