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Le parquet d’un tribunal de Conackry avait requis 18 mois de prison ferme contre Abdourahmane  Sanoh. Mais les juges ont estimé qu’il n’existait aucune peine prévue pour manifestation non-déclarée.

(Information de l’Agence France Presse) : Abdourahmane Sano est libre. L’homme politique et acteur de la société civile a été acquitté mercredi 11 janvier 2023 par un tribunal de Conackry. Sano était accusé d’organisation d’une manifestation non-déclarée. Le ministère public a requis une condamnation de 18 mois ferme mais les juges ont conclu à l’absence de peine prévu par la loi pénale pour les manifestations non déclarées. L’activiste a de ce fait été relaxé.

Abdou Sano est l’ex-coordonnateur du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Il s’agit d’une plate-forme de partis d’opposition et d’organisations de la société civile dissoute par la junte militaire au pouvoir depuis le 5 septembre 2021. Les 4 et 5 janvier dernier, Sano a été convoqué par les fins limiers de de la Direction centrale des investigations judiciaires. Les autorités guinéennes reprochaient à l’activiste politique d’avoir organisé une réunion de lancement d’une nouvelle organisation dénommée Mouvement Citoyen pour la République.

Les autorités de transition sous la conduite du colonel Mamadi Doumbouya font feu de tout bois pour museler Sano. Ce dernier revendique le transfert du pouvoir à des autorités civiles. Sous l’ancien régime d’Alpha Condé, le militant politique a été incarcéré plusieurs fois pour sa croisade contre le projet de 3e mandat que nourrissait le président de la République d’alors. La junte militaire interdit toute manifestation depuis le 13 mai 2022.

La Gazette du Défenseur