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Ces réfugiés ayant fui les attaques de Boko Haram, déplorent de mauvaises conditions de vie dans les camps de déplacés. Ils exigent du gouvernement nigérian le versement d’une compensation pour avoir tout perdu.

Selon le journal nigérian Vanguard, le président du Nigerian Refugee in Cameroon (NRC), Luka Isaac, a saisi le président nigérian Bola Tinubu le 8 février dernier au sujet des conditions désastreuses dans lesquelles vivent plus de 120 000 réfugiés nigérians dans le camp des déplacés internes de Minawaou, à l’Extrême-Nord du Cameroun. Il s’agit précisément des populations originaires de la localité de Gwoza Est, dans l’Etat de Borno, au nord du Nigéria et frontalière au Cameroun. Elles disent avoir fui les attaques de la secte islamiste Boko Haram en 2013.

A travers cette correspondance également adressée au Conseil national des droits de l’homme du Nigéria, le président des réfugiés nigérians au Cameroun en appelle au versement d’une compensation raisonnable à ces réfugiés pour les pertes matérielles causées par l’invasion de Boko Haram dans leur localité d’origine. Le représentant des réfugiés souligne également les traumatismes ainsi que la dislocation des familles nécessitant le versement de cette indemnisation.

Le président du NRC décrit les conditions de vie dans le camp de Minawaou qui deviennent de plus en plus difficiles. Selon Luka Isaac, à leur arrivée dans le camp en 2013, les populations en fuite ont reçu l’aide des agences de l’ONU ainsi que des ONG tant nationales qu’internationales. Mais, indique-t-il, les stocks d’aide alimentaires et sanitaires se sont épuisés et les réfugiés disent être exposés à la famine et aux maladies. Ces populations souhaitent retourner sur leurs terres mais elles aimeraient que la sécurité soit renforcée à Gwoza occupée par Boko Haram.

La Gazette du Défenseur-Vanguard

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