Le camp abritait un millier de migrants en partance pour l’Europe. Après leur arrestation, les autorités tunisiennes ont procédé à leur rapatriement forcé.
Les autorités tunisiennes ont démantelé un camp abritant environ 7 000 migrants originaires d’Afrique subsaharienne, rapporte l’agence de presse Reuters. Selon une source officielle, la police tunisienne a interpellé un grand nombre de ces migrants dans le cadre d’une opération de rapatriement forcé. Cette opération a commencé vendredi dernier. Les autorités envisagent également le retour volontaire d’un millier d’autres migrants.
Selon des sources officielles, plus de 20 000 migrants d’Afrique subsaharienne vivent sous des tentes en forêt, au sud du pays. La Tunisie est considérée comme l’un des points de transit pour les migrants illégaux en partance pour l’Europe.En 2023, le président tunisien, Kaïs Saïed, avait déclaré que la population tunisienne était en train de se métamorphoser au contact de ces migrants noirs de peau. Cette déclaration avait suscité un tollé général, suivie d’une vaste opération de rapatriement de ces migrants clandestins.
Le gouvernement tunisien et l’UE ont signé en juillet 2023 un accord de partenariat d’un montant de plus de 610 milliards de FCFA, incluant, entre autres, la lutte contre l’immigration clandestine. Des organismes de défense des droits humains ont dénoncé cet accord migratoire. Ce 6 avril 2025, le président Kais Saied a déclaré que son pays n’a signé aucun accord avec l’UE pour le rapatriement des migrants. C’était à l’occasion de la commémoration du 25e anniversaire de la mort de son lointain prédécesseur, Habib Bourguiba.
La Gazette du Défenseur avec Reuters