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L’entreprise d’exploitation du bois FIPCAM veut envoyer ses employés en congé technique pour protester contre la reforme douanière instituée par le gouvernement camerounais. Pourtant, l’Etat du Cameroun ne l’a jamais sanctionné pour exploitation illicite des produits forestiers.

Dans une correspondance adressée au personnel et aux autorités administratives, la société d’exploitation de bois FIPCAM met son personnel en chômage technique en signe de protestation contre la loi de finance 2023. Mais elle  oublie l’exploitation illégale de bois commise au Cameroun.

Basée au Cameroun, la société d’exploitation de bois et de fabrique de parquet (FIPCAM) accuse le gouvernement d’observer un silence face à son préavis de suspension des opérations douanières, en oubliant que c’est le même gouvernement camerounais qui avait également observé un silence en faveur de la société FIPCAM lorsque certains individus et organisations non-gouvernementales (ONG) demandaient que cette entreprise soit fermée du fait de la fraude qui y avait été pratiquée contre les intérêts de l’Etat du Cameroun.

Il est à rappeler que la société d’exploitation de bois FIPCAM est une entreprise à capitaux européens, elle appartient à un Italien également propriétaire de la fabrique ivoirienne de parquet (FIP) basée en Côte d’Ivoire.

Le gouvernement du Cameroun ne subit-il pas là une menace à peine voilée ? Comment peut-on dire avoir engagé des négociations avec le gouvernement pour solliciter une issue favorable et en même temps mettre le personnel en chômage technique.

Faut-il rappeler que le gouvernement du Cameroun à travers le ministère des forêts avait adressé tantôt une convocation administrative pour abattage sous-diametre de bois et tantôt une notification de saisie pour déclaration non-conforme sur un document officiel mais au finish, ce gouvernement n’avait jamais fermé la société FIPCAM, justement pour protéger le personnel.

Certains employés promettent de mettre à la disposition du gouvernement du Cameroun certaines informations compromettant cette entreprise vis à vis des intérêts de la nation pour inciter le gouvernement à engager un redressement fiscal contre cette société forestière.

Médard EVINA pour La Gazette du Défenseur