Les autorités militaires guinéennes procèdent en ce moment au brouillage des fréquences et à la restriction d’internet.
La junte militaire de Mamady Doumbouya en Guinée procède au brouillage des fréquences radio et à la restriction de l’accès à internet. Selon l’Agence guinéenne de presse, des ONG locales de défense des droits humains s’en sont inquiétés le 30 novembre dernier à Conackry au cours d’un point de presse. Des chaînes de radio telles que FIM FM, Djoma FM et Espace FM éprouvent toutes les difficultés du monde à émettre depuis le 24 novembre pour les deux premières stations et le 29 novembre pour la dernière.
Au cours de l’échange avec les hommes de médias, le président de l’association des blogueurs de Guinée, Mamadou Alpha Diallo, a rappelé que de telles pratiques sont contraires aux engagements de la Guinée en matière de liberté de presse et du droit à l’information. Mamadou Alpha Diallo a relevé pour le déplorer les conséquences économiques d’une telle situation.
Les activistes ont par voie de conséquence invité les autorités militaires à sanctionner les responsables du blocage des sites d’information et du brouillage des fréquences radio. Il y a quelques semaines, la Cour de justice de la CEDEAO a reconnu l’Etat de Guinée coupable de violations de la liberté d’expression et du droit du citoyen à l’information. Ceci suite à la coupure d’internet et des réseaux sociaux en 2020.
Le 16 octobre dernier, la police guinéenne a interpellé 13 journalistes, dont des membres du Syndicat des professionnels de presse de Guinée. Ces derniers manifestaient contre le blocage du site internet du journal en ligne Guinée Matin. Placés en garde-à-vue pendant 7 heures, accusés de participation à une manifestation illégale, ils ont été relâchés pour comparaître libre. Amnesty International a invité les autorités judiciaires guinéennes à abandonner les poursuites contre ces hommes de médias.
La Gazette du Défenseur/Agence guinéenne de presse