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Le syndicat des travailleurs du secteur de l’eau et de l’électricité réclame le paiement du 13e mois. Mais la société publique dit faire face à des tensions de trésorerie. Le président de la Transition menace de faire interpeller les syndicalistes en cas d’interruption de la fourniture en eau et en électricité.

Lors de sa tournée le week-end dernier à Ndende, dans la province de la Ngounié, le président de la Transition au Gabon, le général Brice Clotaire Oligui Nguema, a mis en garde les membres du syndicat du personnel du secteur eau et électricité du Gabon (SYPEG) en ces termes : « Une société qui n’arrive pas à satisfaire le peuple n’a pas le droit de nous brandir des menaces de grève sous prétexte d’un 13ème mois qu’on doit leur payer. Les Gabonais n’ont pas d’eau au robinet ni d’électricité et vous brandissez les menaces de grève. Qu’ils coupent le courant, que nous soyons dans le noir, je saurais où les retrouver », rapporte le site d’information Gabon Média Times.

D’après le journal Gabon Review, les services de renseignements militaires, le fameux B2, ont convoqué lundi 11 décembre dernier, des membres du SYPEG, employés de la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG). Les syndicalistes réclament depuis le 8 décembre dernier le paiement de leur gratification. Il s’agit du 13e mois payés aux employés afin de leur permettre de couvrir les charges inhérentes aux fêtes de fin d’année. Mais la SEEG a ajourné cette gratification au vu de la situation financière difficile de l’entreprise.

Commandant de la Garde républicaine, le général Oligui Nguema a pris le pouvoir le 30 août dernier suite à un putsch intervenu après la proclamation des résultats de la présidentielle du 26 août, lesquels donnaient le président sortant Ali Bongo vainqueur de ce scrutin. Le putschiste est à la tête du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Le mois dernier, le pouvoir de transition a annoncé la tenue de nouvelles élections pour août 2025. Le 4 septembre dernier, une Charte de la Transition est entrée en vigueur. Mais cette dernière n’interdit pas au président du CTRI de se porter candidat.

La Gazette du Défenseur/Gabon Review/Gabon Media Times