L’ancien haut responsable d’un journal dit avoir subi des maltraitances dans les cellules des services de renseignements. L’homme de médias doit sa liberté et son départ en exil à Tabo Mbeki.
Le procès de l’ex-ministre de l’Intérieur de Yaya Jammeh, Ousman Sonko, se poursuit devant la Cour criminelle fédérale de Suisse. Jeudi dernier, c’était au tour de Musa Saydikan de témoigner à charge contre l’ancien membre du gouvernement. Saydikan est l’ancien rédacteur-en-chef du défunt journal The Independant.
Selon le journal gambien Voice Gambia, l’homme de médias a relaté devant les juges suisses que le 27 mars 2006, des hommes armés non identifiés l’ont kidnappé, puis jeté dans une cellule à l’Unité d’intervention de la police qu’il partageait avec d’autres personnes suspectées de tentative de coup d’Etat. Saydikan a par la suite été transféré à la National Intelligence Agency (NIA), les services de renseignements gambiens.
Pendant son transfèrement à la NIA, le journaliste dit avoir été déshabillé, subi de cruels sévices corporels et reçu des décharges électriques, y compris sur ses parties intimes. Le journaliste a expliqué qu’à cause de ces séances de torture, il a perdu l’usage de son œil droit tout comme son bras s’est fracturé et ses tortionnaires lui ont lacéré lèvres.
Après sa libération, Musa Saydikan a dû quitter le pays, en compagnie de son épouse enceinte de 6 mois, pour le Sénégal avant de se retrouver aux USA. L’homme de média dit avoir été libéré grâce à l’intervention de l’ex-président de la République d’Afrique du Sud, Thabo Mbeki.
La Gazette du Défenseur/Voice Gambia