L’homme politique s’est opposé à la dissolution parlement à la suite d’une tentative de coup d’État. Le président Sisoko Emballa a par conséquent retiré les membres de sa garde rapprochée qui assuraient la sécurité autour de son domicile.
Selon l’agence de presse bissau-guinéenne Agência de Notícias Da Guiné (ANG), le président de l’Assemblée nationale populaire, Domingo Simões Pereira, a affirmé que le président bissau-guinéen, Umarù Sisoko Emballo, serait tenu responsable de ce qui lui arriverait, ainsi qu’à sa famille. C’était le 15 décembre dernier lors d’une conférence de presse à Bissau, la capitale du pays. Emballo a de ce fait ordonné le retrait des soldats de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ainsi que des éléments de la police nationale qui assuraient la sécurité autour du domicile de Domingo.
Le 4 décembre 2023, Sisoko Emballo a dissous l’Assemblée nationale à la suite d’une tentative de coup d’État. Le président a également annoncé la tenue de nouvelles élections législatives. Le même jour, lors d’une séance parlementaire, Domingo a condamné la décision du président qui, selon lui, s’inscrivait en violation de la constitution. Selon cette dernière, l’Assemblée nationale ne peut être dissoute qu’après 12 mois de législature.
Le 4 juin 2023, les élections législatives ont eu lieu en Guinée-Bissau. La coalition des partis d’opposition dénommée Pai-Terra a remporté la majorité des sièges à l’Assemblée nationale. Les analystes pensent que Sisoko Emballo a organisé la tentative de coup d’État du 1er décembre pour neutraliser l’opposition et empêcher le partage du pouvoir.
La Gazette du Défenseur/ANG