Le Garde des Sceaux veut en savoir davantage sur la légalité de ces interpellations susceptibles de bloquer le dialogue entre le pouvoir et les forces du changement.
«Il est instruit au Procureur général près la Cour d’appel de Conakry de produire sans délai un rapport circonstancié sur les motifs de ces interpellations et invite les chefs de parquet à l’observation des règles de procédure en matière d’investigation judiciaire… », lit-on dans un communiqué du ministre guinéen de la Justice et des Droits de l’Homme, Alphonse Charles Wright.
Le communiqué datant du 11 mars dernier intervient après l’arrestation puis la relaxation samedi dernier de deux acteurs de la société civile. Il s’agit de Abdoul Sacko et d’Ismael Diallo. Les activistes prenaient part à une manifestation contre la junte militaire à laquelle l’opposition demande depuis plusieurs mois de respecter la constitution en transmettant le pouvoir aux civils.
A travers ce communiqué, le gouvernement guinéen semble inquiet de l’échec des négociations entre la junte et l’opposition, que cette arrestation pourrait engendrer. Prévues le 9 mars dernier, les manifestations organisées par le Front National pour la Défense de la Constitution, ont été reportées au 15 mars prochain. Motif évoqué, l’invitation faite par les leaders religieux d’engager un dialogue avec le gouvernement.
La Gazette du Défenseur avec guineenews.com et l’Agence France Presse