En cause, un partenariat avec une holdings indienne, que le gouvernement a annoncé récemment et qui aura pour objectif de rénover l’aéroport international Jomo Kenyatta de Naïrobi. Pour les initiateurs de la grève, des risques de licenciements sont à craindre.
Le Kenya Aviation Workers Union, le principal syndicat des travailleurs du secteur de l’avion, annonce une grève de 7 jours dès lundi prochain, rapporte l’agence de presse anglaise Reuters. Les syndicalistes entendent protester contre un partenariat avec Adani Airport Holding, une compagnie indienne.
Annoncé le mois dernier par le gouvernement de Naïrobi, ledit partenariat prévoit que la société Adani assure la restructuration de l’aéroport international Jomo Kenyatta de Naïrobi. Mais d’après le mouvement syndical, l’intention des pouvoirs publics est de vendre l’infrastructure aéroportuaire à Adani. Ce qui pourrait induire le licenciement de nombreux travailleurs locaux au profit de la main d’œuvre venue d’Inde.
Selon le gouvernement, l’aéroport Jomo Kenyatta s’étend au-delà de ses capacités de 7,5 millions de passagers par an et méritent d’être davantage agrandi. Les travaux de réfection couteront 2 milliards de dollars à l’Etat kényan.
Contactés par le journal kenyan The Standard, le holding indien indique qu’il ne sera nullement question d’agrandir l’aéroport mais d’en assurer la gestion ainsi que de le rénover. Un rapport du parlement australien et plusieurs médias kényans, américains et norvégiens accuse Adani Airport Holding de pratiques contraires aux droits humains.
La Gazette du Défenseur/Reuters/The Standard