-Les manifestations devaient se poursuivre cette semaine et celle prochaine
-Les militaires appelés en renfort pour appuyer les policiers et les gendarmes
-La société civile demande à la junte militaire de transmettre le pouvoir aux civils sans délai
Les manifestations anti-junte était censées se poursuivre les 17, 18, 25 et 26 mai en Guinée. Mais elles ne pourront plus se tenir. Et pour cause, l’armée a été appelée en renfort pour l’empêcher. C’est ce qu’a annoncé mardi 16 mai dernier Mory Condé. Ce dernier est le ministre guinéen de l’Administration territoriale.
D’après Mory Condé, les policiers et gendarmes étaient débordés lors des manifestations des 10 et 11 mai dernier. D’où le recours aux militaires. De plus, le gouvernement a menacé d’appliquer la loi anti-terroriste à toute personne qui prendrait part à ces manifestations. Les marches des 10 et 11 mai ont été réprimées dans le sang. Bilan : 7 morts, 48 blessés et 77 arrestations. Des chiffres dévoilés par la société civile guinéenne.
Amnesty International a appelé à une enquête sur ces morts par balles. C’était dans un communiqué de presse publié le 12 avril dernier. L’initiative de ces marches de protestation est du Front national pour la défense de la constitution (FNDC). Il s’agit d’une coalition de syndicats, de partis politiques et des organisations de la société civile en Guinée. Ladite coalition a été formée en avril 2019. Le FNDC invite la junte militaire à rendre le pouvoir aux civils sans délai.
Le colonel Mamady Doumbouya a pris l’engagement d’organiser les élections générales d’ici janvier 2025. La promesse a été faite vis-à-vis de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Mais le FNDC estime le délai assez long. Mamady Doumbouya a éjecté Alpha Condé du pouvoir le 5 septembre 2021. Ce, à la faveur d’un coup d’Etat.