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Les auteurs du coup d’Etat de fin juillet dernier accusent le président déchu d’avoir fait appel à des chefs d’Etat étrangers pour une intervention militaire au Niger. Des ONG de défense des droits humains ont invité les putschistes à protéger Mohamed Bazoum.

Les putschistes du Niger veulent engager des poursuites judiciaires contre le président déchu Mohamed Bazoum. Le porte-parole de la junte, Amadou Abdramane, en a fait l’annonce ce dimanche 13 août 2023 sur la télévision d’Etat Radio et Télévision du Niger. C’est ce que rapporte Radio France Internationale qui cite l’Agence France Presse(AFP). Les nouveaux maîtres du Niger accuse Bazoum de « haute trahison » et d’« atteinte à sûreté de l’Etat ».

La junte militaire dit avoir des preuves de ses conversations téléphoniques avec des « nationaux », des « chefs d’Etats étrangers » et des « responsables d’organisations internationales ». Dans une lettre ouverte, Bazoum a récemment invité la communauté internationale à intervenir pour rétablir l’ordre constitutionnel dans le pays. La lettre a été publiée sur le compte Facebook de la présidence du Niger.

Vendredi 10 juin dernier, le parti au pouvoir Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), a indiqué que les putschistes ont privé Bazoum et sa famille d’accès à la nourriture et à l’électricité. De plus, a souligné le PNDS, l’ex-président n’a pas accès à son médecin traitant. Ce qu’ont démenti les putschistes. La junte militaire a rassuré que le président déchu a eu accès à son médecin. Ce dernier, soutient le régime militaire, a conclu que Bazoum et sa famille se portent plutôt bien. De plus, les militaires au pouvoir ont dit ne pas comprendre pourquoi on parle de séquestration. La junte a expliqué à l’AFP que les militaires n’ont pas investi la résidence présidentielle et que Bazoum dispose de tous les moyens de communication.

Le président des USA, Joe Biden a appelé à la libération de Mohamed Bazoum. L’ONG Human Rights Watch a invité les putschistes à protéger l’ex-président et sa famille. Amnesty International quant à elle a dénoncé une détention arbitraire. Le 26 juillet 2023, un coup d’Etat a renversé Mohamed Bazoum, président démocratiquement élu en 2021.

La Gazette du Défenseur avec l’Agence France Presse