A quelques jours de l’investiture du président élu Andry Rajoelina, le collectif des candidats à la récente élection présidentielle prévoit des manifestations contre ce qu’il considère comme étant les résultats d’un simulacre d’élection.
Selon le quotidien malgache Midi Madagasikara, le préfet de la capitale Antananarivo, général Angelo Ravelonarivo, a annoncé ce lundi 11 décembre 2023 l’interdiction de toute manifestation sur son territoire de commandement jusqu’en janvier prochain. L’autorité administrative a parlé de menace de déstabilisation du pays et mis en garde tous ceux qui tenteraient d’organiser des manifestations politiques dans la capitale. Le préfet a annoncé la mise en alerte maximum des service de sécurité dans certains points sensibles d’Antananarivo.
En fin de semaine dernière, le collectif des candidats de la présidentielle du 16 novembre dernier a annoncé une manifestation visant à perturber la cérémonie d’investiture du président sortant Andry Rajoelina. Selon les résultats de Haute Cour Constitutionnelle rendus publics le 1er décembre dernier, Rajoelina a gagné la présidentielle avec 58,96% de voix. Ce que conteste le collectif qui dit ne pas reconnaître ce résultat issu d’un « simulacre d’élection, truffé de fraudes et du non-respect des lois visant à mettre en place un président de la République ayant déjà renoncé à sa nationalité malgache », rapporte Midi Madagasikara.
Pourtant, quelques jours après le scrutin, des observateurs de l’Union Africaine, de la Francophonie de la Communauté de développement des États d’Afrique australe (SADC)et du Marché commun de l’Afrique orientale (COMESA) avait déclaré que les élections s’étaient déroulées dans un contexte pacifique et exempt de toute irrégularité. Ce qu’a démenti l’antenne malgache de l’ONG Transparency International qui, dans son communiqué du 25 novembre dernier, a parlé de « hold-up », de « viol électoral »
La Gazette du Défenseur avec Midi Madagasikara