En campagne dans le nord du pays en vue de l’élection présidentielle prévue en janvier prochain, Bobi Wine dénonce une répression militaire contre ses partisans et sympathisants. L’armée, de son côté, reproche à l’opposant de ne pas respecter les horaires officiels de campagne.
« Voilà ce que Museveni et ses complices criminels font subir au peuple ougandais. Plus tôt cette semaine, l’armée a attaqué et vandalisé nos bureaux à Gulu City. Ce matin, ils ont envoyé des nervis qui ont commencé à passer nos militants à tabac. Dans l’après-midi, ils ont pris d’assaut le lieu prévu pour notre meeting de campagne, ont frappé nos partisans, vandalisé notre système de sonorisation et volé plusieurs objets. Parmi les personnes battues figure l’un de nos chauffeurs, qui n’a toujours pas repris connaissance », a déclaré samedi dernier, sur son compte X (ancien Twitter), l’homme politique Robert Kyagulanyi, plus connu sous son nom d’artiste engagé Bobi Wine. Le leader du parti National Unity Platform (NUP) se trouvait à Gulu, dans le nord de l’Ouganda, au moment de l’assaut des forces de défense contre sa caravane.
L’élection présidentielle est prévue pour le 15 janvier 2026. Ancien chef rebelle, le président sortant Yoweri Museveni est au pouvoir depuis 1986.Selon le porte-parole de l’armée ougandaise, Chris Magezi, cité par Reuters, la caravane de Bobi Wine se déployait « dans l’illégalité » et en dehors des heures autorisées : « L’armée est sur le terrain pour s’assurer du respect de la loi », a-t-il déclaré.
En septembre 2024, Bobi Wine a échappé à une tentative d’assassinat. En janvier dernier, le chef des forces armées ougandaises et fils du président, Muhoozi Kainerugaba, avait menacé de le décapiter sur son compte Twitter. En novembre 2024, la police kényane a interpellé à Nairobi un autre opposant, Kizza Besigye, avant de le remettre aux autorités ougandaises. Placé en détention provisoire, l’ancien médecin personnel de Yoweri Museveni, devenu son rival politique, est accusé par la justice militaire de possession illégale d’armes.
La Gazette du Défenseur / Reuters



