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-D’après Amnesty International, les droits humains se portent de plus en plus mal depuis le coup de force de l’actuel président tunisien

-L’ONG estime que les acquis de la révolution de 2011 sont foulés au pied

Les droits humains en péril en Tunisie depuis le 25 juillet 2021. A cette date, l’actuel président Kais Saied, élu en 2019, dissolvait le parlement pour s’octroyer les pleins pouvoirs. Le parti islamiste Ennahdha contrôlait la représentation nationale avant sa dissolution. 2 ans plus tard, les droits de l’homme se sont considérablement dégradés. C’est du moins le constat que vient de faire Amnesty International. L’ONG a publié ce lundi 24 juillet 2023 un rapport sur l’état des droits humains en Tunisie.

Depuis février 2023, le pouvoir procède à une répression systématique des partis d’opposition, écrit Amnesty : « Les autorités tunisiennes ont pris tout particulièrement pour cible des membres d’Ennahda, le plus grand parti d’opposition du pays, en ouvrant une enquête pénale à l’encontre d’au moins 21 membres de ce parti », lit-on dans le rapport de l’ONG.

Amnesty International a fait mention de la liberté d’expression en ligne sur laquelle planent de nombreuses menaces. Au moins 9 personnes sont sous le coup d’une enquête judiciaire. Ceci, sur la base d’un décret sur la cybercriminalité datant de septembre 2022. Des journalistes, avocats et autres militants des droits humains sont dans la ligne de mire des autorités judiciaires.

Le rapport de l’ONG dénonce une politique discriminatoire contre les personnes migrantes et les réfugiés. En février dernier, le président Kais a tenu des propos xénophobes et racistes envers les immigrés d’Afrique noire subsaharienne. Des propos qui ont déclenché « des agressions, des expulsions sommaires et des arrestations arbitraires de personnes migrantes d’origine africaine », lit-on dans le rapport.

La Gazette du Défenseur