Ce chef milicien est accusé d’avoir massacré une vingtaine de musulmans. La Cour pénale internationale enquête sur les violences en République centrafricaine depuis 10 ans.
La Cour pénale internationale (CPI) a annoncé ce jeudi 7 novembre 2024 avoir réactivé le mandat d’arrêt international contre le chef milicien Edmond Beina. Ledit mandat a été émis en 2018. Edmond Beina était un des responsables des Anti-balaka, une milice chrétienne qui s’est formée pour affronter le groupe rebelle majoritairement musulman Seleka qui, en mars 2013, a renversé le président centrafricain de l’époque Francois Bozizé.
La CPI accuse le chef milicien de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité incluant entre autres massacres, meurtres, viols et persécutions. Concrètement, la juridiction internationale accuse Beina d’avoir en 2014 conduit une centaine d’hommes armés dans une attaque contre un village à l’ouest du pays. 22 musulmans ont été tués suite à cette attaque, tandis que des centaines d’autres se sont retrouvés sans abri, souligne la CPI.
La CPI enquête sur les violences en RCA depuis 2014. Des affaires contre plusieurs autres seigneurs de guerre sont pendantes devant la Cour. En octobre 2023, la CPI a acquitté le chef de la milice Balaka, Eli Mokom.
La Gazette du Défenseur