Selon des organismes de défense des droits humains, l’attaque des localités autour de Goma perpetrée par les rebelles du M23, pourrait aggraver la situation humanitaire dans la zone.
Le M23 sont aux portes de Goma, capitale de la province du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo. Selon Human Rights Watch, cette invasion entraîne des conséquences catastrophiques sur le plan humanitaire, dans des localités autour de Goma. Dans cette zone, l’armée congolaise et les milices Wazalendo affrontent le M23 que soutient le Rwanda voisin, selon les autorités congolaises.
Selon l’ONG internationale, la prise de la ville de Minova, à 40 kilomètres de Goma, par les rebelles a coupé la localité peuplée d’un à deux millions de personnes de tout accès à l’aide humanitaire. Les affrontements ont provoqué la fuite de populations vivant dans 9 sites de déplacés internes. Human Rights Watch rapporte sur la base des chiffres du HCR que plus de 400 000 déplacés internes ont été enregistrés ces 3 dernières semaines.
Les agences humanitaires actives dans les localités à proximité de Goma disent avoir enregistré des morts et des blessés depuis la mi-janvier, rapporte Human Rights Watch. Selon le HCR que cite l’organisme international, deux enfants ont péri lors de l’assaut du M23 sur des sites de déplacés internes autour de Goma et dans le Sud-Kivu. D’après un travailleur humanitaire que Human Rights Watch dit avoir contacté, 30 à 40 personnes blessées en quête d’une prise en charge médicale dans la ville de Goma, sont des civils.
Human Rights Watch a, fort de ce qui précède, invité les parties à ce conflit à respecter le droit international humanitaire, à protéger les civils et à faciliter l’accès à l’aide humanitaire.
La Gazette du Défenseur