Depuis la prise de la ville de Goma en janvier dernier, les rebelles du M23, que soutient le Rwanda voisin, ont arrêté et exécuté sommairement journalistes et acteurs de la société civile locaux. Des organismes de défense des droits humains en appellent à la protection des défenseurs des droits humains ainsi qu’à des sanctions contre le groupe rebelle.
Les rebelles du M23 ainsi que la plateforme Alliance Fleuve Congo (dont fait partie le M23) ont menacé, placé en détention et attaqué journalistes et acteurs de la société civile locaux, depuis la prise en janvier dernier de la prise de la ville de Goma, à l’est de la République démocratique du Congo. L’organisation Human Rights Watch en a fait l’annonce à travers une déclaration sur son site internet. Les autorités congolaises accusent le pouvoir rwandais de soutenir le M23.
Selon l’ONG internationale, les membres du M23 ont, dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, proféré des menacent à l’encontre des médias indépendants et organisations de la société civile. Human Rights Watch parle également de la détention et des exécutions sommaires des leaders de la société civile, dont un chanteur local qui a été tué.
Fort de ce qui précède, Human Rights Watch a invité les combattants du M23 à respecter la liberté des défenseurs des droits humains : « Les autorités du M23 et de l’AFC ainsi que le gouvernement rwandais…devraient permettre aux activistes de la société civile et aux journalistes de travailler et de se déplacer librement, sauf pour des raisons impérieuses de sécurité », a écrit l’ONG. L’organisation a également invité « L’Union européenne, ses États membres et les autres gouvernements préoccupés par la situation » à « adopter d’urgence de nouvelles sanctions ciblées contre le M23, ainsi que contre les hauts fonctionnaires rwandais et congolais responsables d’abus graves ».
La Gazette du Défenseur