Une bataille entre l’armée soudanaise et un groupe paramilitaire a eu lieu le week-end dernier. 1800 blessés ont également été enregistrés.
Depuis samedi 15 avril dernier, l’armée soudanaise acquise au chef de la junte militaire, Abdel Fattah al-Burhan, affronte l’unité paramilitaire les Forces de soutien rapide (FSR), contrôlée par son adjoint Hamdan Dagalo. Le clash interne aux forces de défense soudanaises a entraîné au 189 morts selon le représentant spécial des Nations Unies au Soudan, Volker Perthes qui a également indiqué que les affrontements ont déjà fait plus de 1800 blessés parmi les civils.
A l’origine du désaccord entre les deux clans, l’intégration de 100 000 membres du FSR au sein de l’armée, en perspective du transfert du pouvoir à un gouvernement civil. L’unité paramilitaire créée en 2013 par le président de l’époque Omar El-Bechir, a pour ancêtre les Djandjawid, une milice responsable de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité lors de la guerre du Darfour.
Dans une déclaration faite ce lundi 17 avril, le secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guteress a appelé les deux parties au calme et au dialogue : « Je condamne fermement le déclenchement des combats qui se déroulent au Soudan et appelle les dirigeants des Forces de soutien rapide (RSF) et des Forces armées soudanaises (SAF) à cesser immédiatement les hostilités, à rétablir le calme et à entamer un dialogue pour résoudre cette crise », lit-on dans le communiqué.
Après 30 ans de pouvoir, Omar El-Bechir a été chassé du pouvoir le 11 avril 2019 par une insurrection populaire suivie d’un coup d’Etat militaire. Le 25 octobre 2021, l’armée va faire un autre coup d’Etat contre le gouvernement de transition civil dirigé par Abdallah Hamdok.
La Gazette du Défenseur