Les Forces de soutien rapide ont assiégé la ville d’Al-Fashir et fait un carnage, rapporte les Nations Unies. L’unité paramilitaire est responsable de nombreuses violations des droits humains dans la région Darfour.
Selon l’agence de presse anglaise Reuters qui cite la Commission des droits de l’homme des Nations Unies, les Forces de soutien rapide (FSR) ont massacré 782 civils et blessé 1143 autres à Al-Fashir (nord du Darfour) suite à une attaque aérienne.
Les FSR affrontent l’armée soudanaise depuis le 15 avril 2023 sur fond de guerre de clans au sein de la junte militaire, aux commandes du pays depuis la chute d’Omar El-Bechir en 2019. Le conflit est, selon des sources humanitaires, à l’origine de 12 millions de déplacés tant internes qu’externes. Al-Fashir est l’épicentre de ces affrontements dans la région du Darfour.
Pour l’organe onusien en charge de la protection des droits humains, ce massacre constitue un crime de guerre. Le 12 décembre dernier, Amnesty international a qualifié de crime de guerre le massacre d’une dizaine de civils dans un marché à Kabkabiya (nord du Darfour), suite à une frappe aérienne des FSR.
Amnesty International et Human Rights Watch ont, dans un passé récemment condamné les violations des droits humains au Darfour commises par les FSR au Darfour et au Soudan en général. En octobre dernier, cette unité paramilitaire de l’armée soudanaise a massacré 124 personnes dans l’Etat de Gezira, au centre-est du pays.
La Gazette du Défenseur avec Reuters