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La Commission des droits de l’homme de l’ONU appelle les belligérants à empêcher une nouvelle détérioration de la situation des droits humains et du droit humanitaire dans le pays.

Vendredi 23 mai dernier, le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté les belligérants au Soudan du Sud à éviter une catastrophe, rapporte l’agence de presse britannique Reuters. Le responsable onusien a souligné que la détérioration de la situation sécuritaire risque d’aggraver une situation déjà alarmante en matière de droits humains, de droit international humanitaire et de processus de paix.

Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, les combats se sont intensifiés depuis le 3 mai dernier entre les South Sudan People’s Defence Forces (l’armée nationale) et la milice Sudan People’s Liberation Army. Le premier est dirigé par le président intérimaire Salva Kiir, tandis que la seconde est commandée par son vice-président et rival, Riek Machar. D’après les chiffres de l’organisme onusien, le conflit a causé la mort d’au moins 75 civils et fait 78 blessés entre le 3 et le 20 mai. On signale également des milliers de déplacés durant la même période.

Début mars dernier, la présidente de la Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme au Soudan du Sud, Yasmin Sooka, a appelé, dans une déclaration, les deux principaux dirigeants de la transition à protéger les droits humains et à se concentrer sur le processus de paix ainsi que sur une transition démocratique pacifique. L’indépendance du Soudan du Sud a été proclamée le 9 juillet 2011. Après cinq années de guerre civile ayant coûté la vie à des centaines de milliers de civils, un accord de paix a été signé en 2018. Celui-ci prévoit notamment l’organisation d’élections générales. Reportées à plusieurs reprises, ces élections sont prévues pour avoir lieu en décembre 2026.

La Gazette du Défenseur avec Reuters