Le pays dit suspendre toute collaboration avec l’organe en charge de la médiation dans le conflit soudanais.
Selon l’agence de presse Reuters qui cite un communiqué du ministère des Affaires étrangères du Soudan, la junte militaire annonce qu’elle se retire de la médiation en suspendant toute collaboration avec l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est(IGAD).
L’IGAD s’était offert de jouer le rôle de médiateur entre le chef de la junte et des forces armées, Abdel Fatah Al-Burdan et le commandant des Forces de soutien rapide (FSR), Mohamed Hamdan Dagalo dit Hemedti. Les deux corps d’armes s’affrontent depuis le 15 avril dernier. Le conflit est selon l’ONU, à l’origine d’au moins 9000 morts et de 7,1 millions de déplacés.
Aucune raison officielle n’a été avancée pour justifier cette fin de collaboration avec l’IGAD. Il y a quelques semaines, Al-Burdan avait dit non au cessez-le-feu et promis de poursuivre la guerre contre les paramilitaires du FSR.
Fin décembre dernier, le chef des FSR et non moins N°2 de la junte Hamdan Dagalo s’était dit prêt à signer un accord de cessez-le-feu avec son rival. Les autorités soudanaises n’ont pas apprécié l’accueil que des pays tels que le Djibouti et l’Ethiopie (membres de l’IGAD), ont réservé au patron des FSR.
La Gazette du Défenseur / Reuters
