Contribuez à une presse libre

Faire un don wdgk loader image

C’est la 3e condamnation infligée à ce candidat de l’opposition, accusé de fraude dans la constitution du dossier de candidat.

Ce mardi 1er octobre 2024, la justice tunisienne a condamné Ayachi Zammel, candidat à la présidentielle du 6 octobre prochain, à 12 ans de prison ferme, rapporte Reuters. Cette condamnation constitue la 3e en l’espace de quelques semaines, après une première à 20 mois et une deuxième à 6 mois de prison fermes. Il est reproché à l’opposant politique la falsification des dossiers de parrainage. En août dernier, un tribunal tunisien avait condamné à de la prison ferme 3 autres candidats pour « fabrication de parrainages ». 

Selon la loi électorale en vigueur en Tunisie, les candidats à la présidentielle doivent recueillir 10 parrainages des membres de la Chambre des représentants du peuple (chambre basse), autant de membres du Conseil des régions et des districts (chambre haute), 40 parrainages des chefs de conseils locaux, régionaux et municipaux ou alors 10 000 parrainages de citoyens dans 10 circonscriptions électorales différentes.

La commission électorale locale n’a retenu que 3 candidatures pour la prochaine présidentielle, parmi lesquelles celle du président sortant, Kais Saied. Le 14 septembre dernier, la Cour administrative de Tunisie a ordonné la réhabilitation de 2 candidatures précédemment rejetées par la commission électorale. Le 27 septembre dernier, la loi électorale a été visée à l’effet de dépouiller ladite Cour de certains de ses pouvoirs.

Selon les opposants et acteurs locaux de la société civile, le pouvoir en place s’évertue à écarter certaines candidatures réputées sérieuses. Depuis le 10 février 2023, le régime de Kaïs Saïed a lancé une véritable chasse aux dissidents politiques.

La Gazette du Défenseur avec Reuters