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Les acteurs judiciaires congolais disent être déçus du silence réservé à la plainte déposée auprès de la Cour contre le président rwandais, Paul Kagame, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité.

La République démocratique du Congo va-t-elle se retirer de la Cour pénale internationale (CPI) ? C’est du moins l’une des recommandations des états généraux de la justice qui se sont tenus à Kinshasa, la capitale du pays, rapporte le site d’information congolais actualite.cd. Les assises ont eu lieu du 6 au 16 novembre dernier. Y ont pris part plus de 3500 participants parmi lesquels des magistrats, des avocats et des représentants de la société civile.

Les participants ont exprimé leur déception de ce que la CPI n’a jusqu’ici lancé aucun mandat d’arrêt international contre Paul Kagame. Le 23 mai 2023, le gouvernement congolais a déposé une plainte contre le président rwandais et certains officiers de l’armée rwandaise pour des crimes de guerre commis dans le Nord-Kivu, à l’est de la RD Congo. Kinshasa a toujours accusé Kagame de soutien au M23, le groupe armé parmi les centaines à l’origine de l’instabilité dans cette partie du pays.

 Le 14 octobre 2024, le bureau du procureur de la CPI a annoncé la reprise des enquêtes sur les crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en RD Congo. Mais pour les participants aux assises de Kinshasa, il est question de saisir les juridictions internationales à compétence universelle histoire de contourner les blocages au niveau de la CPI. Autre recommandation de ces états généraux de la justice, la mise sur pied d’une commission d’enquête internationale. Pilotée par des experts congolais, cette commission aura pour mission de documenter les crimes commis à l’est du pays et remonter la chaîne de complicité africaine et internationale.

La Gazette du Défenseur avec Actualite.CD