Les partis politiques s’apprêtaient à manifester pour exiger l’organisation d’élections. La période de transition a pris fin en mars de l’année dernière.
Mardi 13 mai 2025, les autorités maliennes ont décidé, lors d’un conseil des ministres, de dissoudre tous les partis politiques et d’interdire leurs activités, selon le site d’information malien abamako.com. La semaine dernière, l’opposition avait prévu de manifester contre cette décision le vendredi, mais les manifestations ont été suspendues jusqu’à nouvel ordre. Le 30 avril 2025, les principaux acteurs de la société malienne ont débattu de propositions visant à accorder au chef de la junte, Assimi Goïta, un mandat présidentiel renouvelable de cinq ans et à dissoudre les partis politiques.
Assimi Goïta est général dans l’armée malienne. Il a pris le pouvoir alors qu’il était colonel, à la suite d’un coup d’État ayant suivi un soulèvement populaire en juin 2020, qui a conduit à la destitution du président démocratiquement élu, Ibrahim Boubacar Keïta. Le 6 juin 2022, Goïta a révisé la charte de transition pour se garantir une période transitoire de 24 mois.
Le 31 mars 2024, des leaders de l’opposition ont signé une déclaration commune affirmant que la transition était terminée et ont appelé la junte militaire à organiser des élections pour un retour à un pouvoir civil. Le ministère de l’Intérieur a alors décidé de dissoudre les partis politiques en juillet 2024. Cette décision a été annulée quelques mois plus tard par le ministre de l’Intérieur.
La junte a reporté l’organisation des élections à une date indéterminée. L’élection présidentielle, initialement prévue en février 2024, a été reportée en septembre 2023 pour des « raisons techniques ». Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, avait appelé les autorités maliennes à organiser les élections avant la fin mars 2024.
La Gazette du Défenseur avec abamako.com