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Le président de la République a annoncé récemment son intention de modifier la Constitution qui limite les mandats présidentiels à deux.

Le président de la République Démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a annoncé le 23 octobre dernier à Kisangani, la mise sur pied d’une commission chargée de réviser une nouvelle constitution en 2025. La nouvelle loi fondamentale devra consacrer un nombre illimité de mandats présidentiels. L’actuel constitution qui date de 2006 limite lesdits mandats à deux.

Human Rights Watch s’insurge contre le plan des autorités congolaises de faire sauter le verrou de la limitation à deux du nombre de mandats du chef de l’Etat : « toute modification de la constitution congolaise doit respecter les obligations du pays en vertu du droit international des droits humains, notamment en garantissant le droit de chaque citoyen à choisir ses dirigeants dans le cadre d’élections périodiques et équitables », a indiqué l’ONG sur son site internet.

Human Rights Watch rappelle à Tshisekedi aussi bien l’engagement qu’il a lui-même pris  de respecter la Constitution que son combat mené du temps où il fut opposant, contre son prédécesseur Joseph Kabila qui n’a quitté le pouvoir fin 2018 qu’après la pression de l’opinion internationale. Élu en 2006 pour un mandat de 5 ans, Joseph Kabila s’était offert un deuxième et dernier quinquennat en 2011.  

Human Rights Watch souligne que le régime de Tshisekedi réprime toutes les voix dissidentes qui s’élèvent contre ce projet de révision constitutionnelle : « le gouvernement a réprimé ses détracteurs et a de plus en plus restreint les libertés fondamentales, dont la liberté d’expression, et a réprimé des manifestations pacifiques. Au moins trois opposants politiques et deux défenseurs des droits humains sont actuellement détenus arbitrairement », écrit l’organisation. Félix Tshisekedi a été reélu en décembre 2023 pour un deuxième et dernier mandat selon la Constitution.

La Gazette du Défenseur