Le gouvernement soudanais a porté plainte pour génocide contre les autorités des Émirats arabes unis, accusées d’avoir approvisionné les Forces de soutien rapide en armes. La Cour internationale de justice a rejeté la plainte, invoquant son incompétence à statuer sur l’affaire.
La Cour internationale de justice (CIJ) a classé sans suite ce lundi 5 mai 2025 la plainte pour “génocide” du gouvernement de transition du Soudan contre les Emirats Arabes Unis, rapporte l’agence de presse Reuters. La CIJ a justifié cette décision par son incompétence à statuer sur cette affaire. C’est le 28 mars dernier que le gouvernement de transition du Soudan a annoncé des poursuites judiciaires contre Abu Dhabi devant la CIJ.
Dans sa plainte, l’Etat soudanais a estimé que les autorités émiraties ont apporté un appui militaire et logistique au Forces de soutien rapide (RSF), une unité paramilitaire au sein des forces de défense soudanaises. Ce qui, d’après Khartoum, constitue une violation de la Convention des Nations Unies contre le génocide. Depuis le 15 avril 2023, l’armée affronte les FSR sur fond de rivalités entre le sdeux principaux chefs de la junte militaire.
Les Emirats Arabes Unis ont toujours nié tout soutien au FSR. Les autorités émiraties disent apporter leur soutien humanitaires aux victimes des deux parties en conflit au Soudan.Selon plusieurs rapports des ONG de défense des droits humains telles que Human Rights Watch et Amnesty International, les RSF accompagnés de miliciens arabes, ont massacré des populations non-arabes de l’ethnie Massalit, à l’Ouest du Darfour. En novembre 2024, Amnesty International avait révélé que la France violait l’embargo de l’Union européenne sur les armes, en équipant de système de protection les blindés venus d’Emirats Arabes Unis et destinés au FSR.
La Gazette du Défenseur avec Reuters