Il s’agit précisément de médecins exerçant dans le secteur privé. Ces syndicalistes estiment qu’ils sont sous-payés par rapport à leurs collègues des pays voisins.
Selon Radio France Internationale, le Service national des renseignements du Burundi a interpellé il y a quelques jours 5 médecins généralistes pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Membres du syndicat national des médecins généralistes du Burundi (SYMEGEBU), ce corps socio-professionnel du secteur de la santé est en grève depuis début janvier dernier. Ils revendiquent l’augmentation de leurs salaires.
Les médecins généralistes du Burundi estiment que leurs collègues des pays voisins sont 4 à 15 fois mieux payés qu’eux. Pour arrondir les fins de mois, ces hommes en blouse blanche sont obligés d’exercer en parallèle dans des structures sanitaires privés. Mais depuis le début de la grève, ils ont démissionné desdites structures.
D’après RFI, les services secrets ont lancé une chasse aux grévistes à l’instigation des promoteurs de ces établissements hospitaliers privés, qui sont de personnalités très influentes dans le pays. Les grévistes revendiquent plus de 680 dollars (428 000 FCFA) de salaire mensuel. Au Burundi, un médecin généraliste touche 170 dollars (107 000 FCFA) par mois.
La Gazette du Défenseur avec RFI